La france regresse de plus en plus vers un système
historique.
à la fin de la 2nde guerre mondiale, le gouvernement issu de la résistance choisi d’instaurer une notion nouvelle: la Sécurité Sociale pour assurer la meilleure qualité de vie possible. C’est le propre d’une civilisation progressiste, évoluée et riche. Elle comprend entre autres l’assurance maladie. La maladie est un risque qui n’est pas le même pour tous et qui coûte cher, et de plus en plus cher grâce aux progès de la médecine. Tout soin médical doit donc être pris en charge par la société, chacun doit financer en fonction de ses ressources et non de ses besoins médicaux.
- la santé n’est pas un marché.
Le service de santé est un service public. C’est un pillier essentiel de notre République. Il doit être financé de manière solidaire . En 1991, face aux déficits de l’assurance maladie, le gouvernement (socialiste, à préciser selon le public!) crée la CSG (contribution sociale généralisée) appliquée et proportionnelle à tout revenu (travail, capital). Elle apporte un bol d’air incontestable à l’assurance maladie, sans remettre en cause l’égalité dans l’accès aux soins, ni le financement solidaire. Liberté, Egalité, Fraternité… Les récents gouvernements ont baissé la CSG sur les revenus du capital… Les caisses de l’Etat n’ont plus assez d’argent, on demande maintenant aux malades de payer. Rendons la CSG confiquée à l’assurance maladie! C’est une question d’idéologie qui se cache derrière les franchises.
- la solidarité, remise en cause.
« Marre de payer pour les autres », voilà l’idéologie de droite qui ronge de plus les esprits des français. Heuresement que chacun ne paye pas ses propres soins! Il faudrait être richissime pour se soigner. Comment prévoir dans un budget de telles sommes? pour info: un passage aux urgences=120 euros en moyenne; une journée d’hospitalisation=1000 euros en moyenne et peut aller jusqu’à plus de 2000 euros!!! c’est de l’hôtel de luxe!
Pour la simple bronchite, angine…? on vous le balancera dans la figure, faut savoir répondre.
1) dans un pays développé, on a droit au confort sanitaire qui altère aussi notre performance au travail (réussite scolaire et compétitivité remises en cause)
2) faire payer le patient c’est l’encourager à renoncer à une consultation ou du moins retarder le rendez-vous. C’est sanitairement et économiquement irresponsable. Une maladie se traite plus vite est à moindre coût plus elle prise en charge tôt. De plus, des symptômes bénins peuvent cacher de graves maladie (un cancer des poumons peut se développer sans douleur, avec peu de signes et un pronostique très sombre si on laisse traîner…).
- la responsabilisation.
Argument facile de la droite. Un patient responsable est un patient qui consulte au bon moment, cf au-dessus. Qui est responsable des prescriptions abusives? Ce sont les patients qui rédigent leur ordonnaces, maintenant? Les bénéfices des laboratoires pharmaceutiques reversés aux actionnaires (dont la CSG a été diminuée sur leurs dividendes!!) dépendent en grande partie de l’assurance maladie. preuve: les médicaments déremboursés ont vu leurs ventes s’écrouler et depuis les campagnes en faveurs de la prescription de génériques, certains génériques ont vu leur prix grimper!!! comme par hasard… mais remarquez que l’on ne demande aucun effort aux labos – l’Etat devrait surveiller les prix des médicaments-, très peu en fait aux médecins (engagements de la part des médecins assez peu suivis et sans aucune sanction…), mais toujours aux malades! déjà fragilisés: arrêt de travail (pas d’heure sup possible!), parfois perte d’emploi, et toujours des frais supplémentaires (de plus en plus d’actes et de médicaments sont moins remboursés voire plus du tout , le forfait(=franchise) hospitalier à 18 euros par jour, les forfaits à un euro par consultation et acte médicaux censé responsabiliser mais visiblement la méthode n’est pas la bonne (passer une radio=1 consult + 1 acte!!! donc 2 euros!), dépassements d’honnoraires non reboursé de plus en plus fréquents…). La responsabilisation c’est un faux argument. Et venant d’un président qui dit à l’université du medef qu’un patron pratiquant malversations et fraudes fiscales ne doit pas passer au pénal…
- le plan Alzheimer.
Prétexte pour faire avaler la pillule. On compte sur note coeur! Pourquoi un leucémique, un myopathe, un dépressif devrait payer plus que quelqu’un en bonne santé, pour un plan concernant une maladie qui est susceptible de toucher tout le monde? C’est anti-solidaire et complétement infondé! Nous devons financer ce plan en tant que citoyen et toujours en fonctions de nos ressources (CSG versus franchises…).